L’empathie est une compétence professionnelle fondamentale des soignants particulièrement en gériatrie et en psychogériatrie. Or, plusieurs éléments font ressortir la question du temps lors de sa mise en œuvre jusqu’à poser la question suivante : le temps est-il un obstacle à l’empathie clinique ? Et de quelle façon ?
Une revue non systématique de la littérature a été réalisée sur la base de données PubMed jusqu’en janvier 2022 et agrémentée de plusieurs autres sources académiques (livres, conférences, etc.).
L’analyse médico-scientifique a été réalisée en deux temps : d’abord sur la définition et l’étude de la notion de temps, de sa
perception et de sa représentation, ensuite sur la notion d’empathie clinique.
Ces recherches ont permis d’élaborer deux modèles d’empathie relationnelle pour améliorer la compréhension de l’influence du temps sur la relation empathique et vice-versa. La première proposition s’attache à l’aspect interindividuel et se présente tel un processus ; la seconde, plus complexe, aborde les prémisses d’une approche systémique de l’empathie clinique.
Limiter la réflexion à la durée totale de la rencontre singulière entre soignant et soigné revient à occulter la pluralité des mécanismes de compréhension qui composent le processus empathique ainsi que son caractère systémique.