La préservation de la dignité est souvent édictée dans les référentiels. Elle constitue un pilier primordial des soins aux personnes âgées. Pourtant, cette dimension de l'accompagnement reste difficile à appréhender de façon concrète. Dans les pays occidentaux, plus de 80% des personnes en fin de vie sont âgées de plus de 65 ans [1]. Les études montrent qu'entre 37 et 47% des personnes âgées en institution rapportent une altération de leur sentiment de dignité [2]. Cette atteinte est plus marquée dans les situations de grande dépendance, de troubles cognitifs ou de fin de vie. L'impact sur la qualité de vie est significatif, avec une augmentation du risque de dépression, d'anxiété et de perte du sens de la vie [3].
Malgré l'importance accordée à la dignité dans les textes fondamentaux et les recommandations de bonnes pratiques, sa préservation en pratique clinique gériatrique reste complexe. Les soignants rapportent des difficultés à concilier les contraintes organisationnelles avec une “approche dignifiante” [4]. De plus, les outils d'évaluation et les interventions spécifiques à la population âgée restent peu connus et sous-utilisés [2]. La littérature scientifique actuelle, bien que riche en concepts théoriques, offre peu de recommandations pratiques adaptées aux réalités du terrain gériatrique.
Ce dossier propose d'explorer la préservation de la dignité en gériatrie à travers une approche pragmatique. Les auteurs volontaires sont invités à saisir leur proposition d'article médico-scientifique dans le formulaire ci-dessous. Les propositions susceptibles d'être retenues sont : des revues de la littérature, des études médico-scientifiques, des avis d'experts interdisciplinaires documentés, des situations analysées en interdisciplinarité. La revue Soins Gérontologie s'adresse essentiellement aux professionnels de la gériatrie : paramédicaux et gériatres.
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