Par Dr Éric Maeker, Bérengère Maeker-Poquet • Publié le • Mis à jour le
✅ Facteurs cardiovasculaires majeurs : hypertension (40 ans+), diabète, obésité, sédentarité
✅ Facteurs mode de vie : alcool excessif, tabagisme, déficience auditive non traitée, isolement social
✅ Éducation et stimulation cognitive protègent le cerveau tout au long de la vie
✅ Actions préventives efficaces à tout âge : jamais trop tard pour agir sur ces facteurs
La prévention de la maladie d'Alzheimer est un sujet de recherche intense. Récemment, des études ont identifié douze facteurs de risque modifiables, suggérant que la modification de ces facteurs pourrait prévenir ou retarder la maladie d'Alzheimer. Cet article présente une synthèse des découvertes clés issues de la recherche récente.
L'abus d'alcool est lié à un risque accru de maladie d'Alzheimer.
Des blessures à la tête peuvent augmenter le risque de développer la maladie.
L'exposition à des niveaux élevés de pollution atmosphérique est un facteur de risque notable.
Un niveau d'éducation plus bas est associé à un risque accru.
La pression artérielle élevée, surtout à partir de la quarantaine, augmente le risque.
La perte auditive non traitée est un facteur de risque significatif.
Fumer augmente le risque de développer une maladie d'Alzheimer, même plus tard dans la vie.
L'obésité, en particulier au milieu de la vie, est un facteur de risque connu.
La dépression peut être à la fois un symptôme précoce et un facteur de risque de maladie d'Alzheimer.
Un manque d'activité physique contribue au risque de maladie d'Alzheimer.
Le diabète, en particulier le type 2, est lié à un risque accru.
L'isolement social et un manque d'interaction régulière peuvent augmenter le risque.
La prévention de la maladie d'Alzheimer implique des interventions à la fois au niveau des politiques de santé publique et des choix de vie individuels. Des efforts pour augmenter l'activité sociale, cognitive et physique, ainsi que la gestion de la santé cardiovasculaire, sont essentiels.
Par ailleurs, les soins pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer doivent être holistiques et prendre en considération leur santé physique et mentale tout en incluant un soutien social et un accompagnement adapté.
Des politiques publiques visant à améliorer l'éducation, réduire l'hypertension, et encourager un mode de vie sain sont importantes. Les interventions méritent d'être adaptées pour aborder les inégalités sociales et protéger les groupes vulnérables.
Le plus tôt possible, idéalement dès 40 ans. L'hypertension et l'obésité à la quarantaine augmentent fortement le risque décennies plus tard. Mais il n'est jamais trop tard : agir sur ces facteurs à 60, 70 ou 80 ans reste bénéfique. Chaque amélioration compte.
Non. Ces facteurs augmentent le risque mais ne garantissent pas la maladie. Inversement, on peut développer Alzheimer sans aucun facteur de risque. L'objectif est de mettre les chances de votre côté en réduisant les risques modifiables. Chaque facteur corrigé diminue votre risque global.
Priorités selon impact : 1) Traiter l'hypertension et le diabète (suivi médical), 2) Arrêter tabac et réduire alcool, 3) Augmenter activité physique (30 min/jour marche), 4) Traiter déficience auditive (appareils), 5) Renforcer liens sociaux. Commencez par ce qui vous semble le plus accessible.
Non. 30 minutes de marche quotidienne suffisent. Jardinage, ménage, montée d'escaliers comptent aussi. L'important est la régularité, pas l'intensité. Toute activité qui fait battre le cœur un peu plus vite protège le cerveau. Adaptez à vos capacités physiques.
Oui, significativement. La déficience auditive non traitée augmente le risque de 50-90%. Les appareils auditifs maintiennent la stimulation cérébrale, réduisent l'isolement social et préservent les fonctions cognitives. Ne pas hésiter à consulter un ORL dès les premiers signes de perte auditive.
La compréhension et la modification de ces douze facteurs de risque offrent une opportunité significative pour prévenir ou retarder l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Une approche proactive et éclairée en matière de santé publique et de choix de vie individuels est essentielle pour faire face à ce défi de santé mondial.