Choisir un EHPAD : 5 critères qualité + questions essentielles à poser #

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Pourquoi le prix ne garantit pas la qualité ? #

Choisir un EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) représente une décision majeure qui influencera profondément la qualité de vie de votre proche. Face aux milliers d'établissements aux caractéristiques variées, comment identifier celui qui répondra le mieux à ses besoins spécifiques ?

Les recherches scientifiques récentes révèlent une réalité contre-intuitive : le prix ne reflète pas la qualité des soins. L'étude IRDES de 2024 montre clairement que les établissements les plus chers ne sont pas nécessairement les meilleurs. Cette information libère en quelque sorte les familles de la culpabilité de ne pas pouvoir offrir “le plus cher” à leur proche.

Ce guide vous accompagne dans cette démarche importante en vous proposant des critères objectifs, des questions pratiques et des outils pour vérifier la réputation d'un établissement avant de vous engager.

Les 5 dimensions essentielles de la qualité de vie en EHPAD #

La Haute Autorité de Santé française a identifié quatre domaines fondamentaux pour évaluer la qualité de vie en EHPAD, auxquels s'ajoute une cinquième dimension issue des recherches internationales.

1. Accueil et accompagnement personnalisé #

La période d'admission constitue un moment de rupture de vie qui influence l'adaptation de votre proche à son nouveau lieu de vie. Un établissement de qualité met en place une préparation soignée à l'entrée et développe un projet personnalisé adapté aux besoins, habitudes et préférences de chaque résident.

Observez comment l'équipe prépare l'arrivée : prend-elle le temps de connaître l'histoire de vie de votre proche ? Propose-t-elle une visite préalable pour familiariser la personne avec les lieux ? Un accompagnement personnalisé de qualité respecte les rythmes individuels et maintient autant que possible les habitudes de vie antérieures.

2. Cadre de vie et organisation quotidienne #

L'environnement physique joue un rôle déterminant dans le bien-être des résidents. Un cadre de vie adapté permet à chaque personne de s'approprier son espace personnel tout en favorisant les rencontres et les activités collectives.

Examinez la possibilité de personnaliser la chambre avec des effets personnels, l'accessibilité des espaces communs, la qualité de la restauration et la variété des activités proposées. L'organisation des journées respecte-t-elle les préférences individuelles ? Les horaires sont-ils flexibles ?

3. Vie sociale et maintien des liens #

Préserver et développer les relations sociales constitue un enjeu majeur pour la qualité de vie. Un bon établissement favorise le maintien des liens familiaux et amicaux tout en facilitant la création de nouvelles relations au sein de la communauté.

Vérifiez les politiques de visite, les possibilités de sorties, l'organisation d'événements familiaux et les activités favorisant les échanges entre résidents. Comment l'établissement facilite-t-il l'expression des souhaits des résidents concernant leur vie quotidienne ?

4. Accompagnement de la santé et de la dépendance #

La prise en charge médicale et paramédicale doit s'intégrer dans une approche globale de la personne. Les soins de qualité maintiennent les capacités existantes, préviennent les risques liés à la vulnérabilité et coordonnent efficacement les différents intervenants.

Renseignez-vous sur la présence médicale, les protocoles de prévention des chutes et des infections, la gestion de la douleur et l'accompagnement des troubles cognitifs. L'établissement développe-t-il des partenariats avec les professionnels de santé locaux ?

5. Expérience vécue et atmosphère générale #

Au-delà des critères objectifs, l'atmosphère générale de l'établissement influence considérablement le bien-être des résidents. Cette dimension subjective, difficile à mesurer, reste pourtant essentielle.

Accordez-vous le temps d'observer les interactions entre le personnel et les résidents, l'ambiance lors des repas, la réactivité face aux demandes. L'établissement dégage-t-il une impression de bienveillance et de respect ? Faites confiance à votre ressenti.

Les indicateurs objectifs de qualité #

Certains indicateurs permettent d'évaluer la qualité réelle d'un établissement, indépendamment de son coût ou de son apparence.

L'encadrement en personnel #

Le ratio personnel soignant par résident constitue l'indicateur le plus fiable de la qualité des soins. Les études internationales recommandent une présence suffisante, notamment la nuit et les week-ends, pour réduire les incidents et améliorer la prise en charge.

Ce qu'il faut demander :

  • Le nombre d'équivalents temps plein (ETP) infirmiers et aides-soignants pour 100 résidents
  • La présence de nuit : combien de soignants par étage ?
  • La présence le week-end : est-elle équivalente à la semaine ?
  • Le taux de rotation du personnel (un turnover élevé peut signaler des difficultés)

Un établissement qui refuse de communiquer ces informations envoie un signal préoccupant.

La coordination des soins #

Les établissements de qualité développent des partenariats avec les structures hospitalières et les professionnels libéraux. L'hospitalisation à domicile, le recours aux équipes mobiles spécialisées et l'utilisation de la télémédecine témoignent d'une bonne coordination.

Renseignez-vous sur les protocoles en cas d'urgence et les relations avec le médecin traitant de votre proche.

Les indicateurs d'hospitalisation #

Un taux élevé d'hospitalisations non programmées peut révéler des insuffisances dans la prise en charge. À l'inverse, un établissement qui maintient ses résidents en bonne santé évite les transferts inutiles vers l'hôpital.

Comment vérifier la réputation d'un établissement ? #

Avant même de visiter un EHPAD, plusieurs sources d'information peuvent éclairer votre choix.

Les rapports officiels #

La Haute Autorité de Santé publie les rapports d'évaluation des établissements médico-sociaux. Ces documents, accessibles en ligne sur le site de la HAS, détaillent les points forts et les axes d'amélioration identifiés lors des évaluations.

L'Agence Régionale de Santé (ARS) de votre région peut vous informer sur d'éventuelles inspections récentes, injonctions ou mesures correctives imposées à un établissement. N'hésitez pas à les contacter directement.

Les retours d'expérience #

Les associations locales d'aide aux aidants (France Alzheimer, UNAF, associations de familles) recueillent souvent des témoignages. Leurs bénévoles connaissent la réputation des établissements du territoire et peuvent partager des informations précieuses.

Demandez à l'établissement s'il peut vous mettre en contact avec des familles de résidents acceptant de partager leur expérience.

La presse locale #

Les journaux locaux relatent parfois des situations problématiques : inspections, plaintes de familles, difficultés de personnel, mais aussi des initiatives positives. Une recherche rapide sur le nom de l'établissement peut révéler des informations utiles.

Les avis en ligne #

Les plateformes d'avis donnent une tendance générale, mais doivent être consultées avec recul. Les situations extrêmes (très positives ou très négatives) sont surreprésentées. Un établissement avec peu d'avis n'est pas nécessairement mauvais.

Ce que recherchent vraiment les familles #

Les études auprès des familles révèlent des priorités parfois différentes des critères techniques.

La localisation #

La proximité géographique facilite les visites régulières, essentielles pour le maintien des liens familiaux. L'accessibilité en transports en commun et la disponibilité de stationnement influencent la fréquence des rencontres.

Une localisation permettant de préserver certaines habitudes (proximité du médecin traitant, de lieux familiers) facilite également l'adaptation.

Le traitement des résidents par le personnel #

Les familles accordent une importance particulière à la bienveillance, au respect et à la dignité dans les interactions quotidiennes. Ces qualités relationnelles se perçoivent lors des visites.

Observez comment le personnel s'adresse aux résidents : utilise-t-il leur nom ? Respecte-t-il leur intimité ? Prend-il le temps de répondre aux demandes ? Ces attitudes révèlent la culture de l'établissement.

La qualité de la communication #

Les familles souhaitent être informées régulièrement de l'évolution de leur proche et associées aux décisions importantes. Un établissement transparent facilite ces échanges.

Renseignez-vous sur les modalités de communication : réunions régulières, comptes-rendus, interlocuteur privilégié, participation au projet personnalisé.

Questions pratiques à poser lors de votre visite #

Une visite bien préparée permet d'évaluer objectivement l'établissement.

Comment organiser vos visites ? #

Planifiez plusieurs visites à des moments différents (matin, après-midi, week-end) pour observer les variations d'activité et d'ambiance. L'atmosphère d'un dimanche après-midi diffère souvent de celle d'un mardi matin.

Visitez de préférence accompagné de la personne concernée, même si ses capacités sont diminuées. Son ressenti et ses réactions fournissent des indications précieuses.

Questions sur l'organisation des soins #

  • Quelle est la présence médicale et infirmière, notamment la nuit et les week-ends ?
  • Comment l'établissement gère-t-il les urgences médicales ?
  • Quels sont les partenariats avec l'hôpital et les professionnels de santé ?
  • Comment sont organisés les soins spécialisés (kinésithérapie, orthophonie) ?
  • Quel est le protocole en cas de chute ou d'aggravation de l'état de santé ?

Questions sur la vie quotidienne #

  • Quelles sont les possibilités de personnalisation de la chambre ?
  • Comment s'organisent les repas ? Les régimes spéciaux sont-ils pris en compte ?
  • Quelles activités sont proposées ? Sont-elles adaptées aux différents niveaux d'autonomie ?
  • Quelles sont les règles concernant les visites et les sorties ?
  • Les résidents peuvent-ils garder leurs habitudes (heure du lever, du coucher) ?

Questions sur l'accompagnement familial #

  • Comment les familles sont-elles associées au projet de soins ?
  • Quel est l'interlocuteur privilégié en cas de question ?
  • Comment êtes-vous prévenus en cas de problème de santé ?
  • Existe-t-il un conseil de vie sociale ? Comment fonctionne-t-il ?

Questions financières #

  • Quel est le coût total mensuel et quels services sont inclus ?
  • Quels sont les frais supplémentaires éventuels (coiffeur, pédicure, sorties) ?
  • L'établissement accepte-t-il l'aide sociale à l'hébergement ?
  • Comment sont révisés les tarifs ?

Les signaux d'alerte à repérer #

Certains éléments observables lors de votre visite peuvent révéler des difficultés.

Concernant le personnel #

  • Personnel visiblement débordé, peu disponible pour répondre à vos questions
  • Turnover important (beaucoup de nouveaux, difficulté à identifier les référents)
  • Annonces de recrutement permanentes affichées
  • Réticence à communiquer sur les effectifs ou l'organisation

Concernant l'ambiance #

  • Résidents systématiquement inactifs, alignés dans les couloirs
  • Atmosphère tendue, bruits de disputes ou de pleurs fréquents
  • Odeurs persistantes mal maîtrisées
  • Appels sonnettes qui restent longtemps sans réponse
  • Personnel qui ne salue pas les résidents en passant

Concernant l'organisation #

  • Réponses floues à vos questions sur les protocoles
  • Absence de projet personnalisé ou projet très standardisé
  • Espaces communs mal entretenus
  • Réticence à vous laisser circuler librement lors de la visite

Que faire en cas de problème grave ? #

Malgré toutes les précautions, des difficultés peuvent survenir après l'entrée de votre proche en établissement.

En cas d'insatisfaction sur la qualité des soins #

Étape 1 : Le dialogue

Commencez par échanger avec l'équipe soignante directement concernée, puis avec le cadre de santé ou la direction. Formulez vos observations par écrit (courrier ou mail) pour garder une trace datée.

Étape 2 : Le conseil de vie sociale

Sollicitez le conseil de vie sociale de l'établissement, instance où siègent des représentants des résidents et des familles. Cette médiation peut résoudre de nombreuses situations.

Étape 3 : Les recours externes

Si le problème persiste malgré vos démarches, adressez un signalement écrit à l'Agence Régionale de Santé (ARS) de votre région. L'ARS a le pouvoir d'inspecter l'établissement et d'imposer des mesures correctives.

En cas de suspicion de maltraitance #

La maltraitance en établissement peut prendre des formes variées, parfois difficiles à identifier :

  • Maltraitance physique : brusqueries, contention abusive, soins douloureux non justifiés
  • Maltraitance psychologique : infantilisation, humiliations, menaces, isolement
  • Négligences : toilette bâclée, repas inadaptés, appels sans réponse, escarres évitables
  • Maltraitance financière : disparition d'objets, pressions pour des dons
  • Privation de droits : restriction des visites, du courrier, des appels téléphoniques

Les signaux qui doivent vous alerter :

  • Bleus, blessures ou escarres inexpliqués ou récurrents
  • Changement brutal de comportement : peur, repli, agressivité inhabituelle, pleurs
  • Perte de poids rapide sans cause médicale identifiée
  • Propos inquiétants de votre proche, même confus
  • Réticence du personnel à vous laisser seul avec le résident
  • Votre proche qui ne veut plus que vous partiez ou exprime de la peur

Les recours immédiats :

  • 3977 : numéro national contre la maltraitance des personnes âgées et handicapées. Appel gratuit, confidentiel, avec des professionnels formés pour vous écouter et vous orienter.
  • ARS : signalement écrit à l'Agence Régionale de Santé qui pourra diligenter une inspection.
  • Procureur de la République : en cas de faits graves constitutifs d'infractions (violences, abus).

Faut-il changer d'établissement ? #

Un changement d'EHPAD est toujours possible, mais il représente une épreuve importante pour votre proche : nouvelle adaptation, rupture des liens créés avec résidents et soignants, stress du déménagement. Un préavis d'un à trois mois est généralement requis.

Avant de décider, posez-vous ces questions :

  • La situation est-elle réellement dangereuse ou s'agit-il de dysfonctionnements qui peuvent être corrigés ?
  • Votre proche a-t-il créé des liens importants dans l'établissement actuel ?
  • Une place est-elle disponible ailleurs dans des délais raisonnables ?
  • Le nouvel établissement sera-t-il vraiment meilleur ?

Dans les situations les plus graves (maltraitance avérée, mise en danger), le départ s'impose malgré les difficultés. Dans les autres cas, le dialogue et les recours officiels peuvent parfois améliorer durablement la situation.

Comment faire son choix sereinement ? #

Comparer objectivement #

Établissez une grille de critères pondérés selon l'importance que vous leur accordez. Notez vos observations après chaque visite pendant qu'elles sont fraîches. Évitez de vous fier au seul critère financier.

Associer votre proche #

Dans la mesure du possible, associez la personne concernée au processus de choix. Son avis, même exprimé différemment en cas de troubles cognitifs, reste essentiel. Observez ses réactions lors des visites : semble-t-elle à l'aise ? Inquiète ?

Prendre le temps #

Si la situation le permet, ne vous précipitez pas. Visitez plusieurs établissements, revenez une seconde fois dans ceux qui vous ont plu, posez toutes vos questions. Cette décision importante mérite le temps nécessaire.

Préparer l'entrée #

Une fois le choix fait, préparez l'entrée avec soin : personnalisation de la chambre, objets familiers, photos, présentation à l'équipe. Prévoyez un accompagnement particulier durant les premières semaines. Cette période d'adaptation influence durablement la qualité de vie.

Consulter un gériatre si besoin #

L'expertise gériatrique peut s'avérer précieuse pour évaluer les besoins spécifiques de votre proche, orienter vers le type d'établissement adapté et anticiper l'évolution. Cette consultation permet de s'assurer que l'établissement choisi pourra accompagner votre proche dans la durée.

 

Questions Fréquentes

Combien de temps faut-il pour trouver un EHPAD adapté ?

Prévoyez idéalement trois à six mois pour une recherche sereine. Ce délai permet d'identifier plusieurs établissements potentiels, de les visiter à différents moments, de comparer vos observations et d'attendre qu'une place se libère. En situation d'urgence, comme après une hospitalisation, ce délai peut se réduire à quelques semaines, mais le choix sera moins optimal. Si vous anticipez un besoin futur, commencez vos démarches dès les premiers signes de perte d'autonomie.

Comment vérifier la réputation d'un EHPAD avant de le visiter ?

Plusieurs sources d'information sont disponibles. Consultez les rapports d'évaluation publiés par la Haute Autorité de Santé sur leur site. Renseignez-vous auprès de l'Agence Régionale de Santé sur d'éventuelles inspections récentes. Les associations locales d'aide aux aidants peuvent partager des retours d'expérience. La presse locale relate parfois des situations problématiques. Les avis en ligne donnent une tendance générale, à prendre avec recul. Croisez toujours plusieurs sources avant de vous faire une opinion.

Les EHPAD publics sont-ils meilleurs que les privés ?

Il n'existe pas de différence systématique de qualité selon le statut juridique. Les études montrent que la variabilité au sein de chaque catégorie (public, privé lucratif, privé associatif) est plus importante que les différences entre catégories. Évaluez chaque établissement selon des critères objectifs comme le ratio de personnel, la coordination des soins et l'atmosphère générale, plutôt que selon son statut.

Comment évaluer le ratio personnel/résidents ?

Demandez le nombre d'équivalents temps plein (ETP) d'infirmiers et d'aides-soignants pour 100 résidents. Un minimum de 60 ETP pour 100 résidents est généralement recommandé. Portez une attention particulière à la présence de nuit et le week-end, moments souvent critiques. Si un établissement refuse de communiquer ces informations, considérez-le comme un signal d'alerte. Cet indicateur est plus fiable que le prix pour évaluer la qualité des soins.

Que faire si je suspecte de la maltraitance envers mon proche ?

Prenez au sérieux tout signal d'alerte : bleus inexpliqués, changement de comportement, peur, propos inquiétants. Documentez vos observations avec dates et détails. Alertez d'abord la direction par écrit. Si la situation persiste ou si la gravité l'exige, contactez le 3977, numéro national contre la maltraitance des personnes âgées, gratuit et confidentiel. Vous pouvez également signaler à l'ARS de votre région. En cas d'urgence ou de danger immédiat, appelez le 15 ou le 17.

Peut-on changer d'EHPAD si on n'est pas satisfait ?

Oui, un changement est toujours possible, mais il représente une épreuve pour votre proche : nouvelle adaptation, rupture des liens créés, stress du déménagement. Un préavis d'un à trois mois est généralement requis. Avant d'envisager un départ, tentez le dialogue avec la direction et les recours officiels. Dans les situations graves comme la maltraitance avérée, le changement s'impose malgré les difficultés.

Que faire si mon proche refuse catégoriquement l'EHPAD ?

Le refus mérite d'être entendu et exploré. Cherchez à comprendre ce qui l'effraie : perte de liberté, peur de l'abandon, représentations négatives ? Explorez les alternatives possibles : maintien à domicile renforcé, accueil de jour, résidence autonomie. Proposez des visites découverte sans engagement. Si le maintien à domicile devient dangereux, une évaluation gériatrique peut aider à trouver la meilleure solution. Une entrée forcée est traumatisante et doit rester un dernier recours absolu. Juridiquement, seul un juge des tutelles peut autoriser l'entrée en EHPAD d'une personne protégée contre son gré, et uniquement dans des situations exceptionnelles où sa sécurité est gravement menacée. Pour une personne non protégée et capable de discernement, son consentement reste nécessaire.

 

À retenir : prendre le temps de bien choisir #

Choisir un EHPAD représente bien plus qu'une décision d'hébergement : il s'agit de sélectionner un lieu de vie qui respectera la dignité, les besoins et les préférences de votre proche.

Ce que nous apprennent les recherches récentes :

La qualité ne se mesure pas au prix. Les critères objectifs — encadrement en personnel, coordination des soins, atmosphère générale — sont plus fiables que le coût ou l'apparence des locaux. Un établissement moins luxueux mais bien doté en personnel offrira souvent une meilleure qualité de vie qu'un établissement prestigieux en sous-effectif.

Ce qui compte vraiment :

  • La présence et la disponibilité du personnel, notamment la nuit et le week-end
  • Le respect de la personne dans les gestes quotidiens
  • La qualité de la communication avec les familles
  • La capacité à personnaliser l'accompagnement

Votre démarche :

Prenez le temps de visiter plusieurs établissements, de vérifier leur réputation, de poser toutes vos questions. Associez votre proche au choix autant que possible. Faites confiance à votre ressenti tout en vous appuyant sur des critères objectifs.

Si des difficultés surviennent après l'entrée, des recours existent. Vous n'êtes pas seul face à cette responsabilité.

 
 

Références #

À propos des auteurs

Dr Eric MAEKER
Dr Eric MAEKER
Médecin Gériatre
Médecin gériatre et psychogériatre, spécialisé en soins palliatifs gériatriques. Fondateur et président de l'association Emp@thies dédiée à l'humanisation des soins. Membre des comités pédagogiques de l'Université Sorbonne. Auteur de publications scientifiques sur l'empathie médicale, les troubles neurocognitifs et la communication thérapeutique. Directeur de plus de vingt mémoires universitaires.
Bérengère MAEKER-POQUET
Bérengère MAEKER-POQUET
Infirmière Diplômée d'État
Infirmière diplômée d'État avec plus de quinze ans d'expérience hospitalière. Co-fondatrice et secrétaire de l'association Emp@thies. Co-auteure de publications scientifiques sur l'empathie médicale, l'annonce diagnostique et les soins centrés sur la personne. Formatrice en soins relationnels et accompagnement humaniste des personnes âgées.

 

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