Hallucinations & Délire Alzheimer : "Maman voit des choses qui n'existent pas" #

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Tout ce que vous voulez savoir pour accompagner votre parent qui hallucine ou délire, expliqué par un gériatre.

 

Vous êtes dans l'une de ces situations ?

  • “Maman voit des gens qui n'existent pas dans sa chambre”
  • “Papa dit qu'on lui vole ses affaires tous les jours”
  • “Mon parent parle à des personnes invisibles”
  • “Il/Elle ne me reconnaît plus, pense que je suis un imposteur”
  • “La nuit, il/elle délire et hallucine beaucoup”
 
Ce guide va vous aider à comprendre et à accompagner votre proche avec bienveillance et empathie.
 

 
⏱️ Vous êtes pressé ? Voici l'essentiel en 30 secondes :

Les hallucinations et délires sont fréquents dans les maladies de la mémoire (Alzheimer, Corps de Lewy). Ils sont réels pour votre parent même s'ils ne le sont pas pour vous. Évitez à tout prix de le/la contredire, privilégiez l'écoute empathique et la validation des émotions. Si votre parent est en détresse ou devient agressif, consultez un gériatre rapidement.

👨‍👩‍👧‍👦 "Docteur, maman voit des choses qui n'existent pas..." #

Vous venez de vivre une scène troublante. Votre maman voit des enfants jouer dans le jardin alors que personne n'y est. Votre papa vous accuse d'avoir volé son portefeuille qui est pourtant dans sa poche. Ou encore, votre parent ne vous reconnaît plus et pense que vous êtes un étranger.

Ces situations sont déroutantes, inquiétantes, parfois même effrayantes. C'est tout à fait normal de vous sentir démuni(e).

 

La vérité que peu de médecins non-gériatres prennent le temps d'expliquer :

Ces hallucinations et délires sont RÉELS pour votre parent, même s'ils ne le sont pas pour vous.

Je suis le Dr Éric Maeker, gériatre et psychogériatre depuis plus de 20 ans. J'accompagne quotidiennement des familles confrontées à ces situations. J'ai écrit des articles scientifiques sur ce sujet dans les revues médicales Soins Gérontologie et Neurologie-Psychiatrie-Gériatrie.

 

Ce guide va vous expliquer :

  • ✅ Ce que sont vraiment les hallucinations et les délires
  • Les 4 attitudes clés qui apaisent (prouvées scientifiquement)
  • ✅ Ce qu'il faut absolument éviter de faire
  • Quand consulter en urgence
  • ✅ Comment protéger votre parent et vous-même
  • ✅ Des exemples concrets du quotidien

🔍 Comprendre Simplement : Hallucinations et Délires #

Avant de savoir quoi faire, il est essentiel de comprendre ce qui se passe dans la tête de votre parent.

Qu'est-ce qu'une hallucination ? #

Une hallucination, c'est voir, entendre, sentir ou toucher quelque chose qui n'existe pas réellement.

🎬 Exemples concrets du quotidien :

  • Maman voit des enfants jouer dans le salon vide
  • Papa entend des voix qui parlent dans la pièce d'à côté
  • Votre parent voit des insectes sur les murs
  • Il/Elle voit une personne décédée assise dans le fauteuil
  • Il/Elle sent des odeurs inexistantes (brûlé, pourri)
💡 Point clé : Pour votre parent, ces hallucinations sont 100% réelles. Il ne “fait pas semblant”, il ne “cherche pas l'attention”. Son cerveau produit réellement ces perceptions.

Qu'est-ce qu'un délire (ou idée délirante) ? #

Un délire, c'est une conviction fausse, fixe et inébranlable que la personne considère comme vraie.

🎬 Exemples concrets du quotidien :

  • Délire de vol : “On me vole mes affaires tous les jours” (alors que tout est là)
  • Délire de jalousie : “Mon conjoint me trompe” (sans aucune preuve)
  • Délire de préjudice : “Les voisins veulent me nuire”
  • Délire d'abandon : “Ma famille m'a abandonné ici” (en EHPAD)
  • Syndrome de Capgras : “Ce n'est pas mon mari, c'est un imposteur qui lui ressemble”
  • Délire de Fregoli : “Cette infirmière est en fait ma fille déguisée”
💡 Point clé : Vous ne pourrez jamais convaincre votre parent que ce qu'il croit est faux. Argumenter pendant des heures ne sert à rien et peut même aggraver la situation.

Quelle est la différence avec la confusion ? #

⚡ La confusion aiguë (ou délirium) est différente :

  • Apparition brutale (quelques heures à quelques jours)
  • État fluctuant (mieux le matin, pire le soir)
  • Souvent une cause médicale identifiable (infection urinaire, déshydratation, médicaments, etc.)
  • URGENCE MÉDICALE → Il faut consulter rapidement

Exemple : “Hier papa allait bien, aujourd'hui il ne me reconnaît plus du tout et voit des choses partout” → Suspicion de confusion aiguë = URGENCE

🧠 Pourquoi mon parent hallucine ou délire ? #

Plusieurs maladies peuvent provoquer hallucinations et délires :

1. Maladie d'Alzheimer #

  • Fréquence : 30 à 50% des personnes atteintes
  • Quand : Généralement en phase modérée à avancée
  • Type : Surtout délires (vol, abandon) + hallucinations plus rares
  • Évolution : Épisodes intermittents qui peuvent fluctuer

→ Comprendre la maladie d'Alzheimer

2. Maladie à Corps de Lewy (DCL) #

  • Fréquence : Jusqu'à 80% des personnes atteintes
  • Quand : Dès le début de la maladie (signe précoce)
  • Type : Hallucinations visuelles très fréquentes (personnes, animaux, enfants)
  • Caractéristique : Hallucinations détaillées et récurrentes
💡 Signe typique Corps de Lewy : “Maman voit régulièrement des enfants qui jouent dans le salon, elle les décrit précisément, ça revient plusieurs fois par semaine.”

→ Reconnaître la maladie à Corps de Lewy

3. Dégénérescence Fronto-Temporale #

  • Fréquence : Plus rare
  • Type : Plutôt troubles du comportement que hallucinations
  • Caractéristique : Changements de personnalité, désinhibition

4. Autres causes importantes #

🔥 Causes réversibles (à traiter en urgence) :

  • Infection (urinaire, pulmonaire)
  • Déshydratation
  • Médicaments (somnifères, anxiolytiques, antidouleurs, antiparkinsoniens)
  • Douleur non traitée
  • Constipation sévère
  • Fécalome
  • Troubles visuels (cataracte avancée)
  • Troubles auditifs sévères
⚠️ IMPORTANT : Toute hallucination ou délire qui apparaît soudainement nécessite une consultation médicale rapide pour éliminer une cause réversible.

✅ Les 4 attitudes clés pour accompagner votre parent #

Ces 4 attitudes sont issues de nos publications scientifiques dans les revues médicales Soins Gérontologie et Neurologie-Psychiatrie-Gériatrie. Elles ont été testées et validées auprès de centaines de familles et de soignants.

💡 Principe fondamental : L'empathie et la validation émotionnelle sont plus efficaces que la confrontation à la réalité ou les médicaments seuls.

Attitude #1 : Se concentrer sur les émotions et les besoins #

🎯 C'est l'attitude la plus importante de toutes.

Plutôt que de vous focaliser sur le contenu du délire ou de l'hallucination (ce que voit votre parent), concentrez-vous sur l'émotion qu'il/elle ressent et sur le besoin qui n'est pas satisfait.

🎬 Exemple concret - Délire de vol en EHPAD :

Mauvaise réaction (confrontation) :

Maman : “On m'a volé ma robe bleue !”
Vous : “Mais non maman, regarde, elle est dans ton armoire. Personne ne te vole rien ici.”
Résultat : Maman s'énerve, insiste, vous accusez peut-être. Conflit.

Bonne réaction (validation émotionnelle) :

Maman : “On m'a volé ma robe bleue !”
Vous : “Tu ne trouves plus ta robe bleue… Comment tu te sens ?
Maman : “Je suis inquiète, j'ai peur qu'on me vole tout”
Vous : “Je comprends que ça soit inquiétant de ne plus retrouver tes affaires. Tu te sens en insécurité ici ?
Maman : “Oui…”
Vous : “Je suis là avec toi. Tes affaires sont en sécurité. On va chercher ta robe ensemble si tu veux ?”
Résultat : Maman se sent comprise, rassurée. Apaisement.

💡 Les 3 étapes de cette technique :

1️⃣ Identifier l'émotion :

  • “Comment tu te sens ?”
  • “Tu as l'air inquiet(e)/en colère/triste”
  • “Ça doit être effrayant/agaçant/frustrant”

2️⃣ Valider l'émotion (sans valider le délire) :

  • “Je comprends que tu aies peur”
  • “C'est normal d'être inquiet quand on ne retrouve plus ses affaires”
  • “Ça doit être déstabilisant de voir ces choses”

3️⃣ Identifier et satisfaire le besoin :

  • Besoin de sécurité → “Tu es en sécurité ici, je reste avec toi”
  • Besoin de compagnie → “Je suis là, on va rester ensemble”
  • Besoin de contrôle → “On va chercher ensemble, tu vas me montrer”
  • Besoin de réassurance → “Tout va bien, tu n'es pas seul(e)”

🎬 Autre exemple - Hallucination visuelle :

Bonne réaction :

Papa : “Il y a un chien à tes pieds, attention !”
Vous : “Tu vois un chien à mes pieds. Moi je ne le vois pas, mais dis-moi, il a l'air gentil ou méchant ?”
Papa : “Il a l'air gentil”
Vous : “Ah d'accord. Tu aimes les chiens ? Tu as eu des chiens avant ?”
Résultat : Discussion apaisée, vous accueillez l'hallucination sans la nier ni la valider.
🔑 Message clé : Se sentir compris et entendu est la première étape pour apaiser votre parent. L'écoute active est votre meilleur allié.

Attitude #2 : Impliquer la famille et maintenir le lien #

🎯 Votre présence et celle de la famille sont des facteurs d'apaisement puissants.

L'isolement, l'éloignement des proches et le sentiment d'abandon sont des facteurs qui augmentent les délires et les hallucinations.

💡 Actions concrètes :

📞 Communication régulière :

  • Appels téléphoniques quotidiens (même courts)
  • Visioconférence si votre parent est à distance
  • Messages vocaux que votre parent peut réécouter

👨‍👩‍👧‍👦 Visites organisées :

  • Routine de visites prévisibles (ex: tous les mercredis après-midi)
  • Activités partagées : promenades, photos, films, musique
  • Repas ensemble (apporter un plat préféré)

📸 Supports visuels :

  • Album photos avec légendes (noms + lien de parenté)
  • Photos récentes de la famille bien visibles dans la chambre
  • Calendrier familial avec les visites prévues

🎥 Enregistrements audio/vidéo :

  • Vous lisant une histoire
  • Racontant des souvenirs communs
  • Chantant une chanson qu'il/elle aime
  • Ces enregistrements peuvent être diffusés par les soignants en votre absence

🎬 Exemple concret - Délire de jalousie apaisé par un appel :

Situation : Madame D., en EHPAD, délire que son mari la trompe.

❌ Sans intervention : Madame est anxieuse, agitée, refuse les soins.

✅ Avec appel téléphonique quotidien du mari (5 minutes) : Apaisement immédiat, délire diminué de 70%.
🔑 Message clé : Bien que les conflits familiaux et le temps puissent créer des tensions, la clé pour apaiser réside dans le rapprochement et la présence bienveillante.

Attitude #3 : Comprendre et harmoniser les approches #

🎯 Pour être efficace, toute l'équipe (famille + soignants) doit utiliser les mêmes techniques.

💡 Deux actions essentielles :

1️⃣ Comprendre les troubles en profondeur :

  • Tenir un journal des hallucinations/délires (quand ? quoi ? contexte ?)
  • Identifier les déclencheurs (fatigue, stress, heure de la journée)
  • Chercher le sens derrière le délire (besoin non satisfait ?)
  • Partager ces observations avec le médecin et l'équipe

2️⃣ Harmoniser les pratiques :

  • Réunion famille-soignants pour définir les attitudes communes
  • Protocole écrit dans le dossier (comment réagir face à tel délire ?)
  • Cohérence : tout le monde applique la même stratégie
  • Réévaluation régulière de ce qui fonctionne ou pas

🎬 Exemple concret - Harmonisation réussie :

Situation : Madame L., 82 ans, en EHPAD, présente un délire de persécution (“les soignantes veulent me tuer”). Elle refuse les soins, devient agressive.

Découverte lors d'un entretien familial : Madame L. a vécu un traumatisme durant la COVID-19 (isolement en chambre, sentiment d'emprisonnement). Cela a réactivé un traumatisme de guerre de son enfance.

Harmonisation des attitudes :

  • Toujours annoncer son arrivée avant d'entrer dans la chambre
  • Laisser la porte entrouverte (jamais fermée)
  • S'assurer de l'état émotionnel de la personne
  • Répondre aux premiers besoins exprimés pour diminuer l'appréhension
  • Expliquer chaque geste de soin avant de le faire
  • Privilégier les soignantes que Madame L. connaît déjà
  • Appel de la fille (personne rassurante) avant les soins difficiles

Résultat : Diminution de 80% des refus de soins, disparition de l'agressivité en 3 semaines.

💡 Conseil pratique : Créez un “cahier des attitudes” partagé entre famille et soignants où chacun note ce qui fonctionne ou pas. Ce cahier suit votre parent et permet d'ajuster en continu.

Attitude #4 : Diversifier et associer les techniques #

🎯 Varier les stratégies évite l'accoutumance et renforce leur efficacité.

Aucune attitude ne fonctionne 100% du temps. Il est primordial de s'adapter à la situation, l'heure, l'humeur, le contexte.

🛠️ Boîte à outils des techniques complémentaires :

1️⃣ Accepter la narration du délire ou de l'hallucination :

  • Accueillir sans juger ni nier
  • “Tu vois quelqu'un, dis-moi ce que tu vois”
  • Ne pas s'inclure dans la réalité alternative

2️⃣ Distraire doucement :

  • Proposer une activité apaisante
  • “Viens, on va regarder l'album photos”
  • “Tu veux qu'on aille prendre l'air ?”
  • Musique, film, jeu de cartes

3️⃣ Expliquer la situation :

  • Donner un contexte rassurant
  • “Papa doit rentrer chez lui ce soir, mais il reviendra demain”
  • Sans argumenter pendant des heures

4️⃣ Adapter l'environnement :

  • Lumière : Éviter pénombre et ombres (favorisent hallucinations)
  • Bruit : Environnement calme, pas de télé trop forte
  • Repères : Horloge visible, calendrier, photos de famille
  • Simplicité : Ranger, désencombrer, simplifier l'espace

5️⃣ Changer de contexte :

  • Sortir de la pièce où le délire se manifeste
  • Aller marcher dans le couloir, le jardin
  • Nouvel environnement = nouveau départ

6️⃣ Toucher rassurant :

  • Tenir la main
  • Poser la main sur l'épaule (si accepté)
  • Câlin doux

🎬 Exemple concret - Diversification sur une journée :

8h - Délire de vol au réveil :
Validation émotionnelle + recherche ensemble + petit-déjeuner (distraction)

14h - Hallucination visuelle après la sieste :
Acceptation (“tu vois un enfant”) + promenade au jardin (changement environnement)

19h - Délire paranoïaque en fin de journée :
Appel d'un proche (réassurance) + musique calme (apaisement) + validation émotionnelle

🔑 Message clé : Tenez un “cahier des attitudes” où vous notez ce qui fonctionne selon les moments de la journée. Cela permet d'affiner votre approche au fil du temps.

❌ Les attitudes à éviter absolument #

Certaines réactions, même bien intentionnées, aggravent les troubles et la détresse de votre parent.

❌  1. Contredire ou confronter à la réalité :

  • “Mais non, il n'y a personne !”
  • “Arrête de dire n'importe quoi”
  • “Tu vois bien que ta robe est là”
  • Pourquoi c'est à éviter : Votre parent ne peut pas “choisir” de ne plus halluciner. Le confronter à votre réalité (la robe est là, le porte-feuille est dans le tiroir) augmente son anxiété, sa confusion et peut provoquer de l'agressivité.

❌  2. Argumenter pendant des heures :

  • Chercher à prouver que le délire est faux
  • Montrer “les preuves” que personne n'a rien volé
  • Pourquoi c'est à éviter  : C'est épuisant pour vous et inutile pour votre parent dont la conviction est inébranlable, c'est-à-dire que rien de ce que vous pourrez dire le/la fera d'idée sur son délire ou son hallucination.

❌  3. Ridiculiser ou minimiser :

  • “C'est ridicule ce que tu racontes”
  • “Ce n'est rien, ça va passer”
  • “Tu exagères toujours”
  • Pourquoi c'est à éviter  : Votre parent se sent incompris, humilié, isolé. Cela détruit la confiance et risque de renforcer une position de défense agressive (“Puisque que je te le dis !”, en criant).

❌  4. Crier, s'énerver, brusquer :

  • Perdre patience devant un délire répétitif
  • Hausser le ton pour “faire entendre raison”
  • Pourquoi c'est à éviter  : Les cris ou les comportements brusques engendrent de la peur, du stress et de la colère. Et tout cela augmente les troubles délirants ou les hallucinations.

❌  5. Isoler la personne :

  • La laisser seule face à ses hallucinations
  • L'enfermer dans sa chambre “pour qu'elle se calme”
  • Pourquoi c'est à éviter  : L'isolement aggrave l'anxiété et les délires. Sans ressource humaine pour aider à réguler ses propres angoisses, comment votre proche pourrait aller un peu mieux ?

❌  6. Ignorer les signes de détresse :

  • Se dire “ça va passer tout seul”
  • Ne pas consulter quand les troubles s'aggravent
  • Pourquoi c'est à éviter  : Certaines causes (infection, médicaments) nécessitent un traitement médical urgent.
⚠️ Signal d'alerte : Si vous vous surprenez régulièrement à adopter ces attitudes à éviter, c'est le signe d'un épuisement. Vous avez besoin d'aide : consultez un gériatre, contactez une association d'aidants, demandez un répit.

🚨 Quand consulter en urgence ? #

Certaines situations nécessitent une consultation médicale rapide, voire urgente.

🔥 Urgences absolues (Appeler le 15 ou consulter dans les heures qui suivent) #

  • 🚨 Apparition soudaine d'hallucinations/délires (quelques heures à 1-2 jours)
  • 🚨 Votre parent est terrorisé, en panique incontrôlable
  • 🚨 Comportement violent envers lui-même ou les autres
  • 🚨 Refus total de s'alimenter ou de boire
  • 🚨 Refus de prendre ses médicaments essentiels (cœur, diabète)
  • 🚨 Signes de confusion aiguë : désorientation massive, ne reconnaît personne, état fluctuant
  • 🚨 Hallucinations accompagnées de fièvre, douleurs, difficultés respiratoires
☎️ EN CAS D'URGENCE VITALE : Appelez le 15 (SAMU) ou le 112 (numéro d'urgence européen).

⚠️ Consultation rapide recommandée (dans les 48-72h) #

  • 📞 Aggravation progressive des hallucinations/délires
  • 📞 Hallucinations qui perturbent le quotidien (refus de sortir de la chambre, peur constante)
  • 📞 Changement récent de médicaments suivi d'hallucinations
  • 📞 Signes d'infection possibles (urines troubles, toux, fièvre modérée)
  • 📞 Déshydratation (bouche sèche, urines foncées, fatigue extrême)
  • 📞 Douleurs non soulagées
  • 📞 Vous ne parvenez plus à gérer malgré les attitudes aidantes

📋 Consultation gériatrique programmée (dans les semaines qui suivent) #

  • 📅 Première apparition d'hallucinations ou délires
  • 📅 Troubles durant depuis plusieurs semaines/mois qui nécessitent un ajustement du traitement
  • 📅 Bilan complet pour identifier la cause (Alzheimer, Corps de Lewy, autre)
  • 📅 Besoin d'aide pour élaborer un plan de soins adapté
  • 📅 Vous, l'aidant, êtes épuisé(e) et avez besoin de soutien
🩺 Qui consulter ?
  • Médecin traitant : Premier contact, orientation
  • Gériatre : Spécialiste des personnes âgées (>65-75 ans)
  • Psychiatre : Si troubles très sévères, résistants
  • Consultation mémoire hospitalière ou Centre Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR)
  • Neurologue : Si suspicion de maladie de Parkinson ou Corps de Lewy

💡 Conseils pratiques et ressources #

📝 Tenir un journal des hallucinations/délires #

Pourquoi c'est utile :

  • Aide le médecin à poser un diagnostic
  • Identifie les déclencheurs et les moments à risque
  • Permet d'ajuster les stratégies

📋 Ce qu'il faut noter :

  • Date et heure précises
  • Type de trouble (hallucination visuelle, délire de vol, etc.)
  • Contenu (ce que voit/croit votre parent)
  • Émotion associée (peur, colère, tristesse, calme)
  • Contexte (moment de la journée, activité en cours, personnes présentes)
  • Durée (quelques minutes, plusieurs heures)
  • Ce qui a aidé (quelle attitude a fonctionné)
  • Médicaments pris dans les 24h précédentes

✅ Checklist journalière de prévention #

Actions quotidiennes qui réduisent les hallucinations/délires :

Matin :

  • ☀️ Ouvrir les rideaux dès le réveil (lumière naturelle)
  • 💧 S'assurer que votre parent boit suffisamment
  • 👓 Vérifier que les lunettes sont propres et portées
  • 🦻 Vérifier que les appareils auditifs fonctionnement et soient portées
  • 🎼 Accompagner le réveil avec une musique apaisante ou douce
  • 🛀🏿 Aider à la toilette et l'hygiène (dignité)
  • 💊 Vérifier la prise des médicaments

Journée :

  • 🚶 Proposer une activité douce (promenade, jeu, musique, film, mandalas, mots croisés, etc.)
  • 🏋️‍♀️ Proposer une activité sportive adaptée (tant que possible)
  • 📞 Appel téléphonique d'un proche
  • 🍽️ Repas réguliers et équilibrés
  • 💧 S'assurer que votre parent boit suffisamment
  • 💊 Vérifier la prise des médicaments

Soir :

  • 💊 Vérifier la prise des médicaments
  • 🌙 Allumer une veilleuse douce avant la nuit
  • 📺 Éviter les programmes stressants ou violents à la télévision
  • 🎵 Musique calme ou lecture apaisante
  • ☕ Éviter café, thé, alcool après 17h
  • 🛏️ Routine du coucher régulière et prévisible

🏥 Adaptations du lieu de vie #

Dans la chambre :

  • 💡 Éclairage : Veilleuse douce la nuit, lumière du jour le jour
  • 🖼️ Photos de famille bien visibles avec noms écrits
  • 📅 Calendrier et horloge bien visibles
  • 🪞 Miroirs : Parfois à retirer (si la personne ne se reconnaît pas)
  • 🚪 Porte : Ouverte ou vitrée (ne pas isoler)

Dans tout le logement :

  • 🧹 Désencombrer : Moins d'objets = moins de confusion
  • 🎨 Contrastes : Marquer les portes, les meubles
  • 🔇 Calme : Éviter bruits forts, télé trop forte
  • 🌡️ Température : Ni trop chaud, ni trop froid

👥 Ressources et soutien pour les aidants #

Associations nationales :

  • 🟣 France Alzheimer
    • Groupes de parole pour aidants
    • Formations gratuites
    • Café mémoire
  • 🟠 Association Emp@thies : empathies.fr
    • Humanisation des soins
    • Groupes de Réflexion Empathiques (GR3T)
    • Formations pour professionnels et familles

Structures locales :

  • 🏛️ CCAS (Centre Communal d'Action Sociale) de votre mairie
  • 🏥 Plateforme de répit (accueil de jour, séjour temporaire)
  • 👨‍⚕️ Réseaux de santé gérontologiques

Solutions de répit :

  • 🏠 Accueil de jour (quelques heures par semaine)
  • 🛏️ Hébergement temporaire (quelques jours/semaines)
  • 👤 Garde à domicile (aide-soignant, auxiliaire de vie)
  • 💰 APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie) pour financer les aides
💪 Message aux aidants : Prendre soin de vous n'est PAS de l'égoïsme, c'est une nécessité pour pouvoir continuer à accompagner votre proche. N'attendez pas l'épuisement total pour demander de l'aide.

FAQ #

Questions Fréquentes

Vous avez des questions ? Voici nos réponses les plus fréquentes.
Les hallucinations sont-elles dangereuses pour mon parent ?

Chez les personnes âgées, la plupart du temps, les hallucinations ne sont pas dangereuses en elles-mêmes, mais elles peuvent causer peur et anxiété.

Ce qui est important à comprendre :

  • 🧠 Les hallucinations sont réelles pour votre parent (il/elle voit vraiment ces choses)
  • 😰 Elles peuvent provoquer peur, confusion, angoisse
  • ⚠️ Elles nécessitent une évaluation médicale pour en identifier la cause
  • ❌ Elles ne signifient pas forcément Alzheimer (autres causes possibles)

Quand consulter en urgence :

  • 🚨 Si votre parent est terrorisé ou violent
  • 🚨 Si les hallucinations apparaissent soudainement (confusion aiguë)
  • 🚨 Si votre parent refuse de s'alimenter ou de prendre ses médicaments
  • 🚨 Si vous ne parvenez plus à le/la rassurer

Conseil : Tenez un journal des hallucinations (quand ? quoi ? contexte ?) pour aider le médecin.

Voir les signes d'alerte détaillés

Faut-il contredire mon parent âgé quand il délire ou hallucine ?

NON, contredire risque d'aggraver la situation. Privilégiez l'écoute et la validation émotionnelle.

❌ Ce que je conseille d'éviter :

  • Dire “Mais non, il n'y a personne !”
  • Argumenter pendant des heures
  • Ridiculiser ou minimiser (“Tu dis n'importe quoi”)
  • Brusquer ou s'énerver

✅ Ce que je propose de faire à la place :

  • Écouter avec empathie : “Tu vois quelqu'un, dis-moi ce que tu vois”
  • Valider l'émotion : “Je comprends que ça te fasse peur”
  • Rassurer : “Tu es en sécurité avec moi”
  • Distraire doucement : “Viens, on va prendre un café ensemble”

Exemple concret : Parent : “Il y a quelqu'un dans le couloir qui veut me voler !” Vous : “Je comprends que tu aies peur. Je vais regarder avec toi. Tu es en sécurité ici, je reste avec toi.”

Voir les 4 attitudes détaillées

Mon parent âgé délire beaucoup la nuit, que faire ?

Les délires et hallucinations nocturnes sont très fréquents chez les personnes âgées, surtout si elles sont atteintes d'Alzheimer ou une maladie apparentée. Plusieurs solutions existent.

Pourquoi c'est plus fréquent la nuit :

  • 🌙 Moins de repères visuels dans l'obscurité
  • 😴 Fatigue cérébrale accumulée en fin de journée
  • 💊 Effet des médicaments (somnifères, anxiolytiques)
  • 🛏️ Syndrome crépusculaire (confusion en fin de journée)

Solutions pratiques immédiates :

  • Veilleuse douce dans la chambre et le couloir
  • Routine apaisante avant le coucher (tisane, musique calme)
  • Horloge visible avec jour/nuit bien marqués
  • Photos de famille bien visibles près du lit
  • Éviter les ombres (rideaux bien fermés, pas de reflets)
  • Réviser les médicaments avec le médecin (certains favorisent hallucinations)

Si ça persiste : Consultez un gériatre pour évaluer une possible confusion, une infection urinaire, un surdosage médicamenteux, ou ajuster le traitement.

Créer une routine apaisante

Les médicaments aident-ils vraiment contre les hallucinations ?

Chez les personnes âgées, les médicaments peuvent aider dans certains cas, mais ne sont pas toujours la solution première.

Ce qu'il est important de savoir :

  • 💊 Les neuroleptiques ou antipsychotiques peuvent réduire hallucinations/délires toutefois :
    • ⚠️ Effets secondaires possibles (chutes, somnolence, troubles moteurs)
    • ⚠️ Augmentent risque d'AVC chez personnes âgées
    • ⚠️ Ne traitent pas la cause sous-jacente

L'approche recommandée par les gériatres :

  1. D'abord identifier la cause (infection ? médicaments ? dépression ?)
  2. Optimiser l'environnement (lumière, repères, routine)
  3. Appliquer les attitudes aidantes (voir notre guide)
  4. Médicaments en dernier recours si détresse majeure

Maladies où médicaments parfois nécessaires :

  • Maladie à Corps de Lewy : hallucinations très fréquentes
  • Psychose sévère avec danger pour la personne
  • Démence avancée avec agitation majeure

Important : Ne jamais arrêter ou modifier un traitement sans avis médical.

Quand consulter ?

Comment faire la différence entre hallucination et confusion ?

Ce sont deux troubles différents, mais ils peuvent coexister.

🌀 Confusion (ou délirium) :

  • Apparition SOUDAINE (quelques heures/jours)
  • Fluctuante (mieux le matin, pire le soir)
  • Désorientation massive (ne sait plus où il est)
  • Plusieurs causes médicales sont identifiables (infection, déshydratation, médicaments)
  • C'est une situation d'URGENCE MÉDICALE → Consulter rapidement

👁️ Hallucinations dans les maladies de la mémoire :

  • Apparition progressive (semaines/mois)
  • Qui restent plusieurs semaines/mois ou reviennent souvent
  • Orientation souvent préservée au début
  • Liée à la maladie neurocognitive (Alzheimer, Corps de Lewy)
  • Suivi médical régulier nécessaire

Exemple confusion aiguë : “Hier papa allait bien, aujourd'hui il ne me reconnaît plus et voit des insectes partout” → Urgence : infection possible

Exemple hallucination chronique : “Depuis 6 mois, maman voit régulièrement des enfants dans le jardin, mais elle sait où elle est” → Suivi gériatrique

Comprendre la différence

Que faire si mon parent âgé devient agressif à cause de ses délires ?

L'agressivité liée aux délires nécessite une évaluation médicale urgente et des techniques d'apaisement.

🚨 En situation d'urgence immédiate :

  • Protégez-vous (gardez vos distances, ne bloquez pas la sortie)
  • Restez calme (votre calme influence votre parent)
  • Parlez doucement avec des phrases courtes
  • Ne confrontez jamais la personne agressive
  • Appelez de l'aide si nécessaire (15, médecin traitant, gériatre)

💡 Techniques d'apaisement :

  • Validez l'émotion : “Je vois que tu es très en colère”
  • Proposez une distraction : “Viens, on va marcher un peu”
  • Changez de pièce (nouvel environnement = nouveau départ)
  • Appelez une personne rassurante (enfant, ami proche)
  • Musique apaisante ou activité calme

Après la crise :

  • 📋 Notez : heure, contexte, déclencheur, durée
  • 🩺 Consultez un gériatre rapidement
  • 💊 Revoyez les médicaments (certains augmentent agressivité)
  • 🏥 Envisagez hospitalisation si crises répétées

Important : L'agressivité n'est jamais “normale”, c'est un signal de détresse à prendre au sérieux.

Comprendre les changements de comportement

Mon parent âgé dit qu'on lui vole ses affaires, est-ce un délire ?

Oui, c'est un des délires les plus fréquents chez les personnes âgées atteintes de troubles de la mémoire.

🔑 Délire de vol (ou de préjudice) :

  • Très fréquent dans Alzheimer et démences
  • Souvent lié aux troubles de la mémoire (la personne oublie où elle range ses affaires)
  • Peut aussi traduire un sentiment d'insécurité

❌ Ce qu'il est préférable d'éviter :

  • Accuser votre parent de mentir
  • Chercher l'objet pendant 2 heures pour prouver qu'il est là
  • Vous énerver ou vous sentir accusé(e)

✅ Ce qu'il est souhaitable de faire :

  • Écouter l'émotion : “Tu te sens inquiète parce que tu ne trouves plus ton sac ?”
  • Chercher ensemble calmement : “On va regarder ensemble où il pourrait être”
  • Rassurer : “Tes affaires sont en sécurité ici”
  • Étiqueter les affaires importantes (nom + photo)
  • Simplifier le rangement (moins de placards, tout visible)

Exemple de réponse : Parent : “On m'a volé mon portefeuille !” Vous : “Tu ne trouves plus ton portefeuille, ça doit être inquiétant. On va chercher ensemble. Tu te souviens de la dernière fois que tu l'as eu ?”

Technique de validation émotionnelle

Combien de temps durent les hallucinations et délires ?

Chez les personnes âgées, la durée varie énormément selon la cause et la maladie sous-jacente.

⏱️ Durée selon les situations :

Confusion aiguë (délirium) :

  • Durée : Quelques jours à 2-3 semaines (parfois 2-3 mois) après traitement de la cause
  • Évolution : Réversible si cause traitée à temps

Alzheimer :

  • Durée : Épisodes intermittents au cours de la maladie
  • Fréquence : Augmente avec l'évolution de la maladie
  • Évolution : Peuvent disparaître puis réapparaître

Maladie à Corps de Lewy :

  • Durée : Chronique et récurrente dès le début
  • Fréquence : Quotidienne dans 80% des cas
  • Évolution : Persistent tout au long de la maladie

Effets secondaires médicaments :

  • Durée : Disparaissent après arrêt du médicament responsable
  • Délai : Quelques jours à 2 semaines

💡 Facteurs d'évolution :

  • Traitement de la cause (infection, médicament)
  • Prise en charge adaptée (attitudes aidantes)
  • Évolution de la maladie sous-jacente
  • Qualité de l'environnement

Important : Un suivi régulier permet d'adapter les stratégies au fil du temps.

Les différentes maladies de la mémoire

 
 
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🎯 Conclusion : L'empathie avant tout #

Les hallucinations et délires chez les personnes âgées atteintes de maladies de la mémoire sont des symptômes fréquents, déstabilisants, mais gérables avec les bonnes attitudes.

🔑 Les Points Clés à Retenir :

Les hallucinations et délires sont RÉELS pour votre parent (même s'ils ne le sont pas pour vous)

Ne JAMAIS contredire ou confronter → Privilégier l'écoute empathique

Les 4 attitudes clés :

  1. Se concentrer sur les émotions et besoins
  2. Impliquer la famille
  3. Comprendre et harmoniser les approches
  4. Diversifier les techniques

Consulter rapidement si apparition brutale ou détresse majeure

Tenir un journal pour identifier déclencheurs et solutions

Prendre soin de vous, aidant, pour continuer à accompagner

 
💬 Message Final aux Familles :

Accompagner un parent qui hallucine ou délire est éprouvant. C'est normal de se sentir démuni(e), épuisé(e), parfois même en colère.

Sachez que votre présence bienveillante, votre écoute empathique et votre patience font toute la différence dans le vécu de votre parent.

Vous n'êtes pas seul(e). Des professionnels (gériatres, psychologues), des associations (France Alzheimer, Emp@thies) et d'autres familles sont là pour vous soutenir.

N'attendez pas l'épuisement pour demander de l'aide.


Vous avez le droit de ne pas tout comprendre.
Vous avez le droit de vous tromper.
Vous avez le droit de souffler.

Vous faites déjà beaucoup.


💪 Prenez soin de vous pour pouvoir prendre soin de votre proche.

📖 Références médicales et scientifiques #

📚 Publications scientifiques des auteurs sur ce sujet :

  • Maeker E, Jablonka S, Maeker-Poquet B. Quelles attitudes adopter en présence de troubles psychotiques au cours des maladies neurocognitives du sujet âgé ? Neurologie Psychiatrie Gériatrie (NPG). 2023. doi: 10.1016/j.npg.2023.06.004.
  • Maeker E, Jablonka S, Maeker-Poquet B. [The nurse and psychotic disorders in neurocognitive diseases]. Soins Gerontol. 2024 Jan-Feb;29(165):39-41. doi: 10.1016/j.sger.2023.12.006. Epub 2024 Jan 16.
    [PMID: 38331523] [DOI: 10.1016/j.sger.2023.12.006] [ScienceDirect]
    .

🔬 Pour les professionnels de santé :

🏛️ Recommandations officielles :

  • HAS (Haute Autorité de Santé)
  • SFGG (Société Française de Gériatrie et Gérontologie)
  • SF3PA (Société Francophone de Psychogériatrie et de Psychiatrie de la Personne Âgée)
  • FCM (Fédération des Centres Mémoire)

🌐 Ressources complémentaires :

À propos des auteurs

Dr Eric MAEKER
Dr Eric MAEKER
Médecin Gériatre
Médecin gériatre et psychogériatre, spécialisé en soins palliatifs gériatriques. Fondateur et président de l'association Emp@thies dédiée à l'humanisation des soins. Membre des comités pédagogiques de l'Université Sorbonne. Auteur de publications scientifiques sur l'empathie médicale, les troubles neurocognitifs et la communication thérapeutique. Directeur de plus de vingt mémoires universitaires.

Bérengère MAEKER-POQUET
Bérengère MAEKER-POQUET
Infirmière Diplômée d'État
Infirmière diplômée d'État avec plus de quinze ans d'expérience hospitalière. Co-fondatrice et secrétaire de l'association Emp@thies. Co-auteure de publications scientifiques sur l'empathie médicale, l'annonce diagnostique et les soins centrés sur la personne. Formatrice en soins relationnels et accompagnement humaniste des personnes âgées.

 

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