L’échelle d’évaluation de la dépression de Hamilton 1)2)3)4), également connue sous le nom d’échelle de Hamilton pour la dépression (HAMD), est un questionnaire utilisé pour évaluer la sévérité de la dépression.
Développée par Max Hamilton en 1960, cette échelle est considérée comme l'un des outils les plus fiables et valides pour l'évaluation de la dépression. Largement utilisée dans les études cliniques et la pratique médicale, elle permet d'objectiver les symptômes dépressifs à travers 21 items qui explorent divers aspects de la pathologie dépressive.
L’utilisation de l’échelle de Hamilton nécessite une formation spécifique pour garantir une évaluation précise et fiable des symptômes dépressifs.
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L'échelle de dépression d'Hamilton (HDRS-21) évalue la sévérité des symptômes dépressifs à travers 21 items, chacun étant noté selon une échelle de gravité. Cette évaluation est réalisée par un professionnel de santé formé lors d'un entretien semi-structuré avec le patient.
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1 Humeur dépressive : | |
☐ 0 | Absent |
☐ 1 | Ces états affectifs ne sont signalés que si l’on interroge le sujet |
☐ 2 | Ces états affectifs sont signalés verbalement spontanément |
☐ 3 | Le sujet communique ces états affectifs non verbalement |
☐ 4 | Le sujet ne communique PRATIQUEMENT QUE ces états affectifs |
2 Sentiments de culpabilité : | |
☐ 0 | Absent |
☐ 1 | S’adresse des reproches à lui-même, a l’impression qu’il a causé un préjudice à des gens |
☐ 2 | Idées de culpabilité ou ruminations sur des erreurs passées ou sur des actions condamnables |
☐ 3 | La maladie actuelle est une punition. Idées délirantes de culpabilité |
☐ 4 | Entend des voix qui l’accusent ou le dénoncent et/ou a des hallucinations visuelles menaçantes |
3 Suicide : | |
☐ 0 | Absent |
☐ 1 | A l’impression que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue |
☐ 2 | Souhaite être mort ou équivalent |
☐ 3 | Idées ou geste de suicide |
☐ 4 | Tentatives de suicide (coter 4 toute tentative sérieuse) |
4 Insomnie du début de la nuit : | |
☐ 0 | Pas de difficulté à s’endormir |
☐ 1 | Se plaint de difficultés éventuelles à s’endormir |
☐ 2 | Se plaint d’avoir chaque soir des difficultés à s’endormir |
5 Insomnie du milieu de la nuit : | |
☐ 0 | Pas de difficulté |
☐ 1 | Le malade se plaint d’être agité et troublé pendant la nuit |
☐ 2 | Il se réveille pendant la nuit |
6 Insomnie du matin : | |
☐ 0 | Pas de difficulté |
☐ 1 | Se réveille de très bonne heure le matin mais se rendort |
☐ 2 | Incapable de se rendormir s’il se lève |
7 Travail et activités : | |
☐ 0 | Pas de difficulté |
☐ 1 | Pensées et sentiments d’incapacité, fatigue ou faiblesse |
☐ 2 | Perte d’intérêt pour les activités |
☐ 3 | Diminution du temps d’activité ou diminution de la productivité |
☐ 4 | A arrêté son travail en raison de sa maladie actuelle |
8 Ralentissement : | |
☐ 0 | Langage et pensée normaux |
☐ 1 | Léger ralentissement à l’entretien |
☐ 2 | Ralentissement manifeste à l’entretien |
☐ 3 | Entretien difficile |
☐ 4 | Stupeur |
9 Agitation : | |
☐ 0 | Aucune |
☐ 1 | Crispations, secousses musculaires |
☐ 2 | Joue avec ses mains, ses cheveux, etc |
☐ 3 | Bouge, ne peut rester assis tranquille |
☐ 4 | Se tord les mains, ronge ses ongles, arrache ses cheveux, se mord les lèvres |
10 Anxiété psychique : | |
☐ 0 | Aucun trouble |
☐ 1 | Tension subjective et irritabilité |
☐ 2 | Se fait du souci à propos de problèmes mineurs |
☐ 3 | Attitude inquiète, apparente dans l’expression faciale et le langage |
☐ 4 | Peurs exprimées sans qu’on pose de questions |
11 Anxiété somatique : | |
☐ 0 | Absente |
☐ 1 | Discrète |
☐ 2 | Moyenne |
☐ 3 | Grave |
☐ 4 | Frappant le sujet d’incapacité fonctionnelle |
12 Symptômes somatiques gastro-intestinaux : | |
☐ 0 | Aucun |
☐ 1 | Perte d’appétit, mais mange sans y être poussé par les infirmières. Sentiment de lourdeur abdominale |
☐ 2 | A des difficultés à manger en l’absence d’incitations du personnel. Demande ou a besoin de laxatifs, de médicaments intestinaux ou gastriques |
13 Symptômes somatiques généraux : | |
☐ 0 | Aucun |
☐ 1 | Lourdeur dans les membres, dans le dos ou la tête. Douleurs dans le dos, céphalées, douleurs musculaires. Perte d’énergie et fatigabilité |
☐ 2 | Coter 2 au cas où n’importe quel symptôme est net |
14 Symptômes génitaux : | |
☐ 0 | Absents |
☐ 1 | Légers |
☐ 2 | Graves |
15 Hypocondrie : | |
☐ 0 | Absente |
☐ 1 | Attention concentrée sur son propre corps |
☐ 2 | Préoccupations sur sa santé |
☐ 3 | Plaintes fréquentes, demandes d’aide, etc |
☐ 4 | Idées délirantes hypochondriques |
16 Perte de poids : (coter soit A, soit B) | |
A. (D’après les dires du malade) | |
☐ 0 | Pas de perte de poids |
☐ 1 | Perte de poids probable liée à la maladie actuelle |
☐ 2 | Perte de poids certaine (suivant ce que dit le sujet) |
B. (Appréciation par pesées hebdomadaires par le personnel soignant) | |
☐ 0 | Moins de 500 g de perte de poids par semaine |
☐ 1 | Plus de 500 g de perte de poids par semaine |
☐ 2 | Plus de 1 Kg de perte de poids par semaine |
17 Prise de conscience : | |
☐ 0 | Reconnaît qu’il est déprimé et malade |
☐ 1 | Reconnaît qu’il est malade, mais l’attribue à la nourriture, au climat, au surmenage, à un virus, à un besoin de repos, etc |
☐ 2 | Nie qu’il est malade |
18 Variations dans la journée : | |
A. Noter si les symptômes sont plus marqués dans la matinée ou la soirée | |
☐ | Aucune |
☐ | Plus marqués le matin |
☐ | Plus marqués l’après-midi |
B. Quand il y a variation diurne, indiquer la sévérité de la variation | |
☐ 0 | Aucune |
☐ 1 | Légère |
☐ 2 | Importante |
19 Dépersonnalisation et déréalisation : | |
☐ 0 | Absente |
☐ 1 | Légère |
☐ 2 | Moyenne |
☐ 3 | Grave |
☐ 4 | Entraînant une incapacité fonctionnelle |
20 Symptômes délirants : (persécutifs) | |
☐ 0 | Aucun |
☐ 1 | Soupçonneux |
☐ 2 | Idées de référence |
☐ 3 | Idées délirantes de référence et de persécution |
21 Symptômes obsessionnels et compulsionnels : | |
☐ 0 | Absents |
☐ 1 | Légers |
☐ 2 | Graves |
Score | |
Score Total : ____ /21 |
L'échelle de Hamilton pour la dépression (HDRS) fournit une évaluation quantitative de la sévérité des symptômes dépressifs, permettant à la fois un diagnostic initial et un suivi de l'évolution sous traitement.
Le score total est obtenu en additionnant les points attribués à chacun des 17 premiers items. Les quatre dernières questions (18 à 21) apportent des informations cliniques complémentaires mais ne sont généralement pas incluses dans le score total.
L'échelle de Hamilton pour la dépression existe en plusieurs versions, adaptées à différents contextes cliniques et de recherche :
Quelle est la différence entre HDRS et HAMD ?
Il n'y a aucune différence. HDRS (Hamilton Depression Rating Scale) et HAMD (Hamilton Depression Scale) sont deux abréviations désignant la même échelle d'évaluation de la dépression créée par Max Hamilton.
L'échelle de Hamilton est-elle adaptée aux personnes âgées ?
Oui, l'échelle est validée chez le sujet âgé, bien que certains items somatiques puissent parfois être influencés par des pathologies associées fréquentes dans cette population. Une évaluation clinique complémentaire est recommandée.
Combien de temps faut-il pour administrer l'échelle complète ?
L'administration par un clinicien expérimenté prend généralement entre 15 et 30 minutes selon l'état de la personne et sa capacité à décrire ses symptômes.
Qui peut utiliser l'échelle de Hamilton ?
L'utilisation de l'échelle requiert une formation clinique. Elle est principalement destinée aux médecins, psychiatres, psychologues cliniciens et infirmiers spécialisés en psychiatrie ayant reçu une formation spécifique.
Existe-t-il une version auto-administrée de l'échelle ?
Non, l'échelle de Hamilton est conçue pour être complétée par un clinicien lors d'un entretien. Pour l'auto-évaluation, d'autres échelles comme le questionnaire de dépression de Beck (BDI) sont plus appropriées.
Comment interpréter les variations diurnes (item 18) ?
Les variations diurnes marquées, particulièrement avec une aggravation matinale, sont caractéristiques des dépressions endogènes ou mélancoliques. Leur présence oriente vers certaines approches thérapeutiques spécifiques.
L'échelle de Hamilton peut-elle être utilisée pour le diagnostic ?
L'échelle n'est pas un outil diagnostique à proprement parler, mais un instrument de quantification de la sévérité des symptômes. Le diagnostic de trouble dépressif repose sur les critères cliniques des classifications internationales (DSM-5, CIM-11).